Une journée différente

Le temps était plutôt avantageux au dehors. La pluie avait dévasté l'endroit avec ses torrents diluvients par la belle nuit éclairée. Les étoiles étaient restées collées dans le ciel, le peintre avait bien fait son travail car aucune ne manquait à l'appel. Oui, il existe des êtres qui peignent nos journées et nos nuits, ils prennent leur palette et dessinent des montagnes ou bien des vallées, à la veille où le soleil se couchait, il teintait les nuances sombres pour produire cet aspect noir que l'on connaît tous durant la nuit. C'est comme pour le destin, certains proclament que dans l'ombre, des personnes nous le tissent et coupent un fil de temps à autre pour nous faire changer d'horizon. Assez pertinente comme question n'est-ce pas ? Il est vrai que beaucoup de questions tournent dans le monde et peu peuvent y répondre ou alors ils sont dans un endroit d'où on ne revient jamais pour pouvoir parler. La science, des mystères non résolus, il en existe des milliers. Seulement, le seul qui préoccupait la tête de notre demoiselle en cet instant était autre. Les ruisseaux étaient remplis d'eau mais ne débordaient pas pour autant, on ne se lassait d'observer le magnifique arc-en-ciel aux couleurs flamboyantes au loin. Il trahissait cette début de matinée sobre. Le soleil pointait déjà en vue d'une chaude journée où peut-être, on pourrait se baigner mais ce n'était pas le soucis de la paresseuse qui traînait encore dans son lit. Bien enveloppée dans ses draps, elle n'aspirait qu'à une seule chose, se recoucher. Mais là, elle ne pouvait pas. C'était aujourd'hui ce grand jour. Ce jour qu'elle n'avait voulu et qui pourtant devait arriver. Toujours, elle tentait de l'éviter et de ne guère y penser mais toujours ce sentiment d'impuissance réinvestissait son esprit. C'est comme tenter très fort de vouloir oublier quelque chose, qu'il disparaisse de son esprit et finalement, que tout ne soit qu'efforts pour aboutir à un échec déjà prédit. Les choses reviennent toujours, c'est peut-être une leçon à tirer qui sait ? En tout cas, le soleil vint filtrer à travers les rideaux et tirèrent enfin notre magicienne de son sommeil.

Guère une magicienne de foire, mais une véritable. Justement, c'était cet état de fait qui l'obligeait à se lever aux aurores pour invoquer cette " chose " comme elle l'avait surnommé puisqu'elle ne savait quel serait sa forme. C'est peut-être légèrement péjoratif pour le héros qui allait apparaître mais plus vite ce serait fait, plus vite elle pourrait dormir. Sa " chose " avait intérêt à rester docilement dans le canapé pour qu'elle puisse reprendre sa nuit pour se réveiller réellement bien que plus tard. Seulement, les choses ne sont pas toujours pour être au meilleur point et c'est ce qu'allait découvrir Keiko. Keiko...Yamata Keiko. Jeune femme, la vingtaine, quelques numéros d'hommes traînant partout au milieu de sa chambre, des vêtements éparpillés au quatre coin de la pièce également ainsi que des cernes assez voyantes. La fête de la veille avait fini de l'assommer. Bien qu'elle ne travaillait pas en ce moment, elle s'évertuait activement à chercher car ses parents avaient menacé de lui couper son loyer. Vous imaginez une fille de son instance à la rue ? Franchement, ça ne saurait se voir. C'est pourquoi, elle avait décidé un temps soit peu de se reprendre en main. Etirant ses bras le plus haut qu'elle put, un léger sourire vint fendre ses lèvres devant le beau temps dehors. Il lui fallait seulement ça, quelques nuages et rayons de soleil pour la contenter. Certes, elle était exigente mais la vie était parfois bien faite et il suffisait d'un petit rien pour rendre des personnes heureuses. C'est fou, quand certains veulent la terre et la lune, d'autres se contentent du peu qui les entourent et s'en affairent très bien.

C'était donc ainsi que débuta son quotidien comme tous les jours. Elle chercha une pince pour attacher ses longs cheveux tombant dans son dos. Elle se débrouilla pour qu'ils tiennent dans un chignon esquissé à la va vite. La brosse à dent en bouche, elle s'occupa de la casserole bouillante sur le feu où chauffait du lait pour son chocolat chaud. Les grandes personnes boient du café normalement et bien, l'âme d'un enfant réside toujours en son fort intérieur, c'est pourquoi Miss Yamata s'était permise ce petit ecxès tous les jours défilant par heures, minutes et secondes. Elle cracha le reste de son brossage de dents et laissa tout sorti car elle avait pour habitude de se laver les dents avant et après son chocolat chaud. Attablée devant celui-ci d'ailleurs, son chat grimpa sur la table. Il ne voulait rien en particulier sauf que normalement, il ronronnait sur le lit de Keiko toute la matinée et le voir levé de si bonne heure n'était pas habituel. Encore un signe, un sale signe ! Elle les avait en horreur ceux-là ! Ils se manifestaient et on ne s'en débarassait plus ensuite. Toujours ils revenaient sous différentes formes. La seule chose certaine était qu'on les reconnaissait à chaque fois.

" Pouf " de son prénom se frotta avantageusement contre la tasse de la future Master et repartit aussi soudainement qu'il était venu laissant quelques poils noirs au passage. Elle avait en effet recueilli le malheureux lorsqu'il se faisait attaquer par des garnements qui le martyrisaient. Soit disant qu'un chat noir porte malheur. Des fanatiques d'elle ne savait qu'elle secte. M'enfin, l'animal était bien mieux ici avec son poil qui avait repoussé et du lait et des croquettes rien que pour lui. C'est une réelle vie de pacha en effet ! Que son servant ne croit pas qu'il allait aussi bien être accueilli, on ne voulait pas de lui ou d'elle ici, c'était simplement une obligation. Cette guerre sainte n'aurait jamais traversé la vie de Keiko si son grand-père avait gardé sa langue mais bien évidemment, il y a ces histoires d'héritage, de tradition et compagnie...Au final, elle portait trop d'affection pour ses parents, enfin ceux qu'elle avait toujours considérés comme tel qu'un seul signe de déception avait fallu pour qu'elle place ses paroles dans un autre contexte et se résigne bien obligée. Vêtue de son tee-shirt long pour dormir, elle ne se changea pas et s'affala sur son canapé quelques instants. Elle alluma la télévision pour ne pas alarmer les voisins, on ne savait jamais et ferma les rideaux. Un dernier coup d'oeil à son chat et elle ouvrit un tiroir contenant des cristaux, un atamée et quelques bidules dont elle avait hérité gracieusement de ses grands-parents.

Donc, elle traça le cercle au sol et pour renforcer cela déposa les cristaux tout autour. Elle avait du pousser sa table de salon et son canapé pour pouvoir correctement procéder. Enfin correctement, comme elle croyait bon de faire car on lui avait à peine expliqué les bases, sa famille croyant tellement en elle et ayant une confiance aveugle. Mouais, on aurait pu lui en dire plus tout de même. Comme objet catalyseur, elle opta pour l'atamée, apparemment tout était fin près. Ce n'était pas du grand art mais on s'y appliquait. Tirant une cigarette de son paquet - pourtant elle avait décidé d'arrêter mais trop de tension tue les résolutions - et ses lunettes sur le nez, elle prit un bout de papier chiffoné où était inscrite l'incantation à prononcer. Les mots sortirent de sa bouche tels des prières d'église mais en plus intense, elle savait que ces mots allaient tout changer, pas comme les évangiles qui ne font rien pour le bonheur du monde en cette triste époque...Restant là au milieu de son cercle, l'invocation était faite. La pièce plongea dans les ténèbres pendant quelques instants et le brutal changement d'atmosphère fit s'envoler la fumée de la cigarette de notre miss qui s'éteignit. Elle n'aurait pas du mais, elle sentait une petite pointe de curiosité quand à savoir le choix de son servant qui n'était plus une " chose " désormais...

Alors que la jeune Yamata Keiko terminait le rituel d’invocation, le cercle qu’elle avait tracer au sol s’illuminait appelant sa « chose » en son monde. Mais pouvait on vraiment parlé de chose dans de telles circonstance ? Pouvait on qualifier une âme héroïque dont les exploits avaient traversés les siècles de l’histoire humaine d’aussi pauvre façon ? Non la jeune femme se trompait sur toute la ligne en exécutant un rituel de cette importance dans un tel état d’esprit, car en plus d’une préparation des plus minutieuse, l’invocation d’un servant nécessite de l’hypothétique Master un mental d’acier. Quel être un cœur aussi troublé pouvait il bien amener en se monde ? La jeune femme serait elle capable de se faire reconnaître comme Master et réellement signer un pacte avec une âme héroïque datant de temps mythologique ? Il n’était pas rare que certains Servant ne reconnaisse pas leurs invoqueurs comme leurs Masters et dans l’histoire de la Guerre du Graal, certains servants avaient déjà tué les magiciens qui les avaient invoqué pour s’allier avec un autre digne d’eux. Que se passerait il si une âme vil et corrompu se présentait devant la fragile Keiko ? Son existence connaîtrait sans doute une fin tragique et prématuré, sans l’ombre d’un doute. Mais le destin est parfois bien capricieux et place parfois des rencontres bien singulières sur le chemin de notre vie.

Fort heureusement pour elle, c’est une âme chevaleresque qui allait répondre au sens du devoir de la Magicienne, un être dont l’existence tragique allait peu être apporter un enseignement à la jeune femme, un héro de légende fier représentant de la ligné princière de Volsung, un homme dont la vie fut tirailler entre gloire, amour et trahison, une existence emprunte de regrets de douleur, une vie que l’on voudrait refaire et un espoir de réalisé se vœux : le saint Graal. C’était pour ça que l’âme de Siegfried avait traversé les âges pour se joindre à cette bataille, cette guerre qui avait elle aussi traversé les siècles. En mettant la mains su le précieux calice il pourrait réaliser son souhait le plus cher, pour cela il était prêt a refaire l’expérience de la vie dans un monde qui avait changer et évolué pour ne plus ressembler en rien à celui qu’il avait connu jadis. Arracher à son temps, afin de faire prévaloir ses rêves le fils de Sigmund allait de nouveau brandir sa fidèle épée et combattre de toutes ses forces. Yamata Keiko pouvait se considéré comme particulièrement chanceuse en appelant à elle l’un des plus puissant Servant, le Saber, exalter, magnifier par l’âme de l’un des plus grands héros de tout les temps : Siegfried de Volsung !

Sous les yeux de la jeune femme, le cercle luisait puissamment alors que l’énergie dégager par l’invocation rayonnait à travers la pièce dégagée de ses meubles, ce surplus d’énergie était sans nul doute dû à l’inexpérience et au doute présent dans l’esprit de la magicienne, mais heureusement pour elle la chance ne l’avait pas abandonné, car au milieu du cercle commençait à apparaître le puissant héro. S’emblant sortir doucement du sol comme un fantôme du passé, l’homme possédait une carrure athlétique, plus grand que la magicienne d’une bonne tête et demie il possédait un air robuste et semblait à un parangon de puissance, de virilité. Son visage était calme, sa peau pale trahissait ses origines nordiques mais là encor elle était en accord avec le bleu de ses yeux semblant refléter l’azure du ciel. Plutôt que d’apparaître vêtu de ses ancien vêtements, il était apparu à Keiko en portant une veste et une tunique blanche et bleu claire, ses gantelets métallique bleuté et sa fidèle lame posait la dernière touche au tableau qui se dressait devant la jeune femme, devant elle, des éclaires d’énergies crépitant autour de lui, se tenait le Servant Saber. Son regard se posa sur la jeune femme à l’allure agréable, bien que sommairement vêtu, son expression inspirait la confiance et une grande bonté, et sa voix, qu’il fit douce et calme, se fit entendre alors que la pièce se recouvrait de nouveau peu à peu de pénombre :

« Enchanté de vous rencontré, je suis le Servant Saber, et vous devez être celle qui m’a invoquer en se monde je présume ? »

Se penchant de l’avant en une noble et galante révérence, le Servant salua amplement celle qui était prédestiné à devenir son Master, si elle l’entendait ainsi. De toute façon son apparition en se monde avait à présent sceller le destin de ces deux êtres qui devraient maintenant marcher cote à cote afin d’obtenir l’objet de toutes les convoitises. Le pacte était signé et la jeune femme devait déjà avoir reçu ses marques de commandement. Tout commençait maintenant, Siegfried le savait au plus profond de son cœur. Cette fois il allait pouvoir réalisé son souhait le plus cher, il n’y avait aucun doute dans son esprit et aucun adversaire qu’il ne pouvait vaincre, si sa Master avait été digne de l’appeler, alors rien ne pourrait lui résister. Un sourire doux se dessina sur son visage alors qu’il se redressait afin de contempler de nouveau cette dernière. Oui c’était une belle jeune femme qui aurait sans doute fait chaviré le cœur de nombreux princes ou guerrier de son temps, bien que sa tenu n’est rien de princière, elle avait une belle allure et cela n’était pas pour déplaire au chevalier. Autant joindre l’utile à l’agréable et collaboré avec la magicienne ne lui poserait donc aucun problème. Il attendait maintenant la réaction de la dite Master, en se monde ce sont les magiciens qui élaboraient les stratégies, parfois avec l’aide de leurs Servants, mais le rôle des Servants restait dans l’absolu le combat. Il attendait donc dans un premier temps la présentation, protocolaire ou non, de sa Master. Sans doute avait elle déjà planifié les opérations comme certains autres magiciens de génie, qui d’autre qu’un génie aurait pu invoquer un Servant de son niveau ? Peu être simplement une grande chanceuse pas si douée que ça en magie justement, mais cela Saber était loin de le savoir.

Par tous les saints, jamais elle n'aurait cru avoir cette chance. Bien qu'elle ai prêché sa bonne foie toute sa vie, bien entendu, c'est une femme débordant de générosité et dévouée à son prochain, là Dieu lui avait fait une grande faveur. Dans son salon se tenait cet homme. Elle n'aurait pu correctement le qualifier. Il était grand et fier, l'allure noble et belle. Ce devait être un chevalier dans son temps ou du moins un prince à la stature agréable à miroiter, une égérie pour les femmes, un modèle pour les hommes, quelqu'un de spécial et convoîté. En le détaillant d'un peu plus près, on remarquait qu'il était blond comme les blés. D'habitude, aucun homme avec cette couleur de cheveux ne franchissait la porte de notre demoiselle mais là, il était tout d'un coup apparu ainsi. Allait-elle le mettre dehors ? Non. Outre le fait qu'il ne ressemble en rien à ce que l'on croise dans nos rues de nos jours, il avait ce petit je ne sais quoi qui fait la différence. De stature athlétique, il n'était guère un de ces mastodons qui se musclent tous les jours dans des salles de sport. Lui avait sué pour obtenir sa carrure et s'était fort entraîné pour rayonner ainsi. C'était avec un travail acharné et des nombreuses heures d'entraînement qu'il était parvenu à ce résultat pour son corps. Il aurait certainement pu poser pour des magasines de mode, toutes les filles auraient acheté " Playboy " rien que pour lui. Seulement, personne d'autre n'avait la chance de contempler ce spécimen rare à part elle. Oui, Yamata Keiko avait été gâté en ce jour, on lui avait offert un homme des plus raffinés et élégants.

En effet, tous dans ses gestes indiquaient sa noble appartenance et ses manières fortement distinguées. Il lui avait même accordé une révérence, c'est pour dire. Elle n'avait jamais eu droit à cela. C'était plutôt soit quelques gestes obscènes ou alors des regards sous-entendus. Mais qu'il n'attende rien d'elle, c'était quelque chose de stupéfiant, littéralement renversant. IL aurait très bien pu passer pour un homme de notre temps, juste un peu original avec ses vêtements. Sa tunique s'alliait parfaitement avec la couleur océan de ses yeux, on se serait d'ailleurs perdu dans ceux-ci. Quoi qu'il en soit, le plus étrange était son épée. Elle en avait bien entendu déjà aperçu dans des films d'époque du Roi Arthur ou bien dans un quelconque documentaire. Mais là, c'était différent. Cette fine lame était apparue avec son propriétaire pour la défendre elle. Certes, il y avait également un enjeu pour son servant, mais tout de même, lui avoir donné un tel apollon grec pour elle toute seule, certains devaient se damner de n'avoir pas eu pareille chance. Donc, il lui avait dit être Saber ? Ca lui faisait juste penser à Sabre si on inversait deux lettres mais rien de plus. Peut-être qu'elle devrait téléphoner à son grand-père qui l'éclairerait certainement un peu plus sur la situation ? Hum...C'était une bonne idée mais elle n'avait pas envie de passer pour une novice devant son servant. Pourquoi ? Parce qu'une femme se doit d'être forte devant un homme, point barre. Certes, elle allait peut-être commettre quelques erreurs et là, ceci se verrait mais pour l'instant, elle devait accueillir son invité si on peut dire cela comme ça. Après tout, elle l'avait appellé à elle.

Le laisser ici ? Lui donner de l'argent pour se payer l'hôtel ? Comment allait-elle procéder ? Il n'y avait qu'une chambre dans ce petit appartement miteux. Oui, elle ne pouvait pas se payer le grand luxe. C'est pourquoi elle ne savait comment agir. Un homme de cette qualité devait avoir été quelqu'un de très bien soigné et donc, si elle agissait avec un lui comme avec un vassal, ce serait peut-être trop. Reluquant des yeux la pièce, elle posa ceux-ci sur la porte de sa cuisine qui continuait le salon. Il y avait de quoi être à l'aise, un canapé avec deux fauteuils autour, une télévision écran plasma, le dernier grand achat de la demoiselle qui avait fait un trou dans son compte épargne mais qu'importe, ça ornait très bien la pièce. Elle allait lui proposer à boire, oui ce serait la meilleure solution. Par contre que buvait Saber et qu'appréciait-il ? Peut-être de l'alcool ? Non...Ce serait indescend. Enfin, elle allait lui proposer un peu de tout ce qu'elle avait en réserve ce serait bien mieux. Notre demoiselle intima à Saber de s'asseoir d'un geste de la main et se dirigea vers la cuisine. Là, elle prit un plateau et déposa dessus du sirop de menthe, idem pour la grenadine, du jus d'orange, du coca, de l'eau avec et sans bulles, du café qu'elle ferait chauffer si besoin était et une bière également. On ne savait jamais, peut-être aimerait-il ça ou connaissait-il déjà ce met. Bien que Keiko ne raffole pas particulièrement de la bière comme alcool. Quoi qu'il en soit, elle apporta le tout au salon et se servit un verre d'eau plate, simple mais efficace pour finir de se réveiller et de se remettre de ses émotions soudaines.

- Enchantée Saber. Je suis Yamata Keiko de mon côté et je...

Assez tendue comme atmosphère on dirait.

- Tu veux quelque chose à boire ? Je peux te tutoyer ?

Cherchant frénétiquement son paquet de cigarette pour en prendre une en main et tirer une bouffée de choses impures, elle se sentit tout de suite mieux, prête à entamer la suite des étapes. Elle allait devoir cohabiter avec cet homme pendant un petit moment alors autant faire connaissance, enfin essayer de ne pas être trop nerveuse et distante. D'ailleurs, elle sut par quoi enchaîner la discussion.

- Au fait, je pense que tu seras mieux dans mon lit pour dormir. Comme je n'ai qu'une chambre, je prendrai le canapé. Ca t'ira ?

La charmante demoiselle se présentât à Siegfried, Yamata Keiko était donc le jolie nom de sa Master pour cette Guerre, Siegfried était satisfait, il s’emblait être bien tombé. La jeune femme ne semblait pas posséder un caractère particulièrement difficile, et a première vu elle semblait au point sur la magie se qui était, après tout, son rôle en temps que Magicienne. Les petits moments d’hésitations de la jeune femme furent vite attribués à l’émotion et le prince chevaleresque esquissa un sourire bienveillant lorsque cette dernière s’éclipsa un instant avant de revenir charger de boissons en tout genre, lui proposant de boire quelque chose, c’était donc définitivement quelqu'un de courtois et bien éduquer. Demandant même la permission à son Servant de le tutoyer, le visage du chevalier se fit doux et aimable alors qu’il répondit aux quelques interrogations courtoise de Keiko, d’une voix doute et humble :

« Je vous en pris Master, si cela vous met plus à votre aise vous pouvez me tutoyer sans aucun problème. Après tout, puisque vous m’avez invoqué vous êtes ma Master et nous sommes donc lié, il est donc normal que nos rapports soit amicaux. »

Terminant sa phrase, il esquissa un sourire bienveillant et protecteur, il voulait absolument que sa Master se sente en confiance avec lui, leur réussite dépendait de leur coopération à travers les combats de la Guerre Sainte. Ils devaient mettrent toutes les chances de leur coté pour pouvoir prétendre au Saint Graal. Puis il balaya d’un regard intéresser le choix de boisson proposé par la bienveillante jeune femme, il reconnu certaines boisson qu’il avait déjà vu par le passer, bien que certains souvenirs soient flous, diverses variétés d’eaux, jus de fruits et boissons sucrés, il crut même reconnaître se qui s’emblait être une cervoise froide conditionné dans une petite bouteille métallique. La vu de la canette de bière l’amusa, sa master avait donc pensé a tout ? Bien qu’il regretta l’absence d’Hydromel, qui devait peu être se faire rare à cet époque, il jugea bon de calquer son choix sur celui de sa Master, un verre d’eau serait largement suffisant.

« Je vous remercie de votre proposition, Master, je prendrai moi aussi un verre d’eau si cela ne vous dérange pas. »

Puis elle tira d’un paquet une cigarette, geste qui lui rappela une vieille connaissance, Siegfried avait l’avantage de ne pas être totalement inculte du monde moderne, bien que sa précédente visite en se monde devait déjà au moins daté d’un siècle et demi…mais au moins il avait des connaissances dans les us et coutumes de l’époque où il se trouvait projeter. Ainsi la question sur la nature du tabac que tenait en mains la jeune master ne lui vint même pas à l’esprit et il pu se contenté de répondre à la dernière question de la charmante jeune femme, toujours aussi paisible et doux :

« Votre sollicitude m’honore Master mais il serait indigne d’un chevalier de laisser une dame dormir ainsi et de se reposer paisiblement dans les appartements de son hôte. Le canapé sera largement suffisant pour comblé mes aises et me permettre de me reposé sereinement, mais je vous remercies de votre proposition. »

Oui il n’était pas dans les habitudes du prince de se conduire en rustre, un comportement aussi incessant serait indigne de lui et apporterait l’opprobre sur son nom et celui des Volsung. Mais néanmoins cela montrait la bonté d’âme de sa Master. Une jeune femme aussi ravissante aurait déchaîné les passions de moult preuxs chevaliers et nobles seigneurs. Siegfried était satisfait de sa condition de Servant en compagnie d’une si charmante Master. L’ambiance s’emblait se détendre et les deux protagonistes n’allaient sans doute pas tarder a abordé le sujet de la Guerre en elle-même.